
Pension de réversion : à quoi faut-il s’attendre avec la réforme annoncée en 2026 ? / iStock.com - MonthiraYodtiwong
Une attribution qui pourrait devenir automatique
La pension de réversion est une prestation versée au conjoint survivant ou, dans certains cas, aux ex-conjoints après le décès d’un assuré, afin de lui garantir une partie de la retraite du défunt. Elle vise à maintenir un niveau de revenu minimal pour les veufs et veuves, souvent complémentaires de leurs propres droits à la retraite. Aujourd’hui, la pension de réversion n’est pas versée automatiquement. Le bénéficiaire doit en faire la demande, ce qui entraîne parfois des pertes de droits, notamment chez les personnes âgées ou moins informées. La réforme prévoit de supprimer cette démarche, en mettant en place un versement automatique. L’idée est de sécuriser le droit des retraités et de réduire le nombre de bénéficiaires oubliés. Ce mécanisme s’accompagne toutefois de nouvelles règles sur le calcul et le taux de la pension, qui pourraient impacter le montant perçu.
Vers un taux unique pour tous les régimes
Actuellement, les taux appliqués varient selon les régimes : 54 % pour le régime général, 60 % pour les complémentaires et 50 % pour la fonction publique. La réforme vise à instaurer un taux unique, situé entre 50 % et 60 %, afin de simplifier le système et de réduire les inégalités. Cependant, cette harmonisation pourrait entraîner une baisse pour certains bénéficiaires du privé ou des régimes plus généreux. Les discussions sur le taux exact se poursuivent, avec pour objectif de concilier équité et équilibre financier du système.
Des conditions d’accès repensées
L’âge minimum pour bénéficier de la pension, souvent fixé à 55 ans, pourrait être supprimé ou harmonisé. Aujourd’hui, il empêche certains retraités d’obtenir immédiatement leur pension, sauf s’ils ont des enfants à charge. Par ailleurs, les conditions de ressources, très restrictives dans certains régimes, pourraient être assouplies voire supprimées, offrant un accès plus égalitaire au droit. Enfin, le dispositif pourrait être élargi aux couples pacsés ou en concubinage, à condition de justifier une vie commune ou des enfants, ce qui reflète mieux la diversité des familles actuelles.
Un nouveau mode de calcul envisagé
Le calcul de la pension de réversion repose aujourd’hui uniquement sur la retraite du défunt. La réforme pourrait introduire des critères supplémentaires, comme la durée du mariage ou les revenus du conjoint survivant, pour ajuster le montant. Cette approche vise à mieux cibler les besoins et à réduire les écarts de revenus entre les couples. Cependant, certains mariages courts ou unions avec des carrières très déséquilibrées pourraient voir leur pension diminuée, un point qu’il faudra anticiper avant 2026. Au-delà des aspects financiers, la réforme cherche à moderniser la reconnaissance des différentes formes de vie à deux. Couples non mariés, pacsés ou concubins pourraient bénéficier de droits auparavant réservés aux mariés, sous certaines conditions.
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